EXPOSITION
Exposition
La Cité Bleue Genève : passé, présent et futur d’un haut lieu de la culture genevoise
D’abord connu sous le nom de Salle Simón I. Patiño avant d’être renommé Cité Bleue, le théâtre octogonal accolé à la Cité universitaire de Champel a servi de lieu de création et de développement pour bon nombre d’associations et d’artistes, modelant le paysage culturel genevois. Aujourd’hui, son histoire se prolonge et se réinvente : la salle fait peau neuve grâce à un chantier de rénovation démarré en janvier 2022. À l’horizon de l’hiver 2023-2024, La Cité Bleue Genève rouvrira ses portes pour une toute nouvelle aventure artistique, sous la direction du chef d’orchestre et claveciniste Leonardo García Alarcón.
Cette exposition retrace non seulement l’histoire exceptionnelle du lieu mais vous invite aussi à découvrir le nouveau visage architectural et artistique de La Cité Bleue Genève.
Chronologie
Art Contemporain
Des Quinzaines d'Art Contemporain sont organisées annuellement, rassemblant théâtre, musique, performances, cinéma et expositions
1968 - 1973Programmation
Début d'une programmation régulière financée par la fondation Simón I. Patiño pour promouvoir la création contemporaine locale. Par la suite, la salle obtiendra aussi le soutien de la Ville et de l'État de Genève
1974Musique & Danse
Suite à l'ouverture de la Maison des Arts du Grütli, les activités de la salle se concentrent sur la musique et la danse contemporaine
1988Cité Bleue
La Fondation Simón I. Patiño se retire des activités de la salle. Celle-ci est rebaptisée Cité Bleue et sa gestion revient entièrement à la Cité Universitaire
1996Fondation Cité Bleue
La Fondation Cité Bleue est créée pour concevoir un projet de rénovation de la Salle
Juillet 2017Projet rénovation
La Fondation Cité Bleue est créée pour concevoir un projet de rénovation de la Salle
Juillet 2017Leonardo García Alarcón
Leonardo García Alarcón est désigné afin de diriger la future salle et constitue l'association les Saisons Bleues, chargée de mettre en place une équipe administrative et artistique
2020La Cité Bleue
La Cité Bleue est un nouveau lieu de rencontres internationales à vocation artistique.
L’ambition de ce lieu est de promouvoir la création de spectacles réunissant les plus grands artistes de la musique, du théâtre, de la danse, des arts visuels et du cirque.
Mars 2024La salle Patiño
Au moment de la conception de la Cité universitaire, il est prévu d’emblée d’y intégrer une salle polyvalente qui puisse accueillir des cours universitaires et des spectacles. La Fondation Simón I. Patiño finance sa construction et propose d’en faire un pôle d’art contemporain à Genève. La Cité universitaire accepte le projet et la Salle Patiño est inaugurée en 1968.
Fondation Simón I. Patiño
Créée en 1958 à Genève par les héritiers de l’industriel bolivien Simón I. Patiño (1860-1947), elle finance et développe des projets dans plusieurs domaines (éducation, culture, santé, agriculture, écologie) en Amérique latine et particulièrement en Bolivie. À Genève, elle soutient divers programmes artistiques par le biais de bourses, et cherche à favoriser l’activité culturelle locale et associative qui apparaît en marge des institutions.
Quinzaines d’Art Contemporain (1968-1973)
La Commission artistique de la salle organise tout d’abord une série annuelle de Quinzaines d’Art Contemporain, rassemblant du théâtre, des concerts, des projections de films, des performances et des expositions.
Dans ce cadre, la Salle Patiño accueille notamment une exposition du peintre suisse Charles Rollier, des concerts du Studio de Musique Contemporaine (Genève) et du Domaine Musical (Paris), des spectacles du Grupo TSE (Bueno Aires), du Bread and Puppet Theatre (New York), et la danseuse argentine Graciela Martinez bien avant qu’elle ne soit connue.
Au scandale !
La Commission artistique de la salle organise tout d’abord une série annuelle de Quinzaines d’Art Contemporain, rassemblant du théâtre, des concerts, des projections de films, des performances et des expositions.
Dans ce cadre, la Salle Patiño accueille notamment une exposition du peintre suisse Charles Rollier, des concerts du Studio de Musique Contemporaine (Genève) et du Domaine Musical (Paris), des spectacles du Grupo TSE (Bueno Aires), du Bread and Puppet Theatre (New York), et la danseuse argentine Graciela Martinez bien avant qu’elle ne soit connue.
Programmation régulière (dès 1974)
Suite au succès des Quinzaines d’art contemporain, la salle démarre une programmation régulière financée par la Fondation Simón I. Patiño et administrée par une équipe sur place. Le but est d’encourager la création contemporaine locale, en alternance avec la venue d’artistes internationaux.
Mouvance associative
Dès les années 1970, c’est toute une mouvance associative qui émerge à Genève, s’élevant face aux tendances conservatrices pour proposer une culture vivante et résolument contemporaine. La Salle Patiño joue un rôle crucial dans cet élan politique et artistique, offrant l’un des seuls lieux en ville où peut s’exprimer une telle programmation (avec également la Maison des Jeunes de Saint-Gervais). Elle est à la fois le moteur et le lieu de gestation de bon nombre d’associations qui, de nos jours, sont devenues de véritables piliers de la culture genevoise.
Le Centre d'animation cinématographique
Connu aujourd’hui sous le nom de Cinémas du Grütli, le Centre d’Animation Cinématographique est né à l’initiative de François Roulet et de la Commission artistique de la Salle Patiño, dans la lignée des cinq cinéastes suisses Alain Tanner, Jean-Louis Roy, Claude Goretta, Michel Soutter et Jean-Jacques Lagrange. Après l’organisation de journées cinématographiques durant les Quinzaines d’art contemporain, le CAC inaugure sa création sur place en 1972.
L'AMR
L’AMR (à l’origine Association pour la Musique de Recherche, rebaptisée Association pour la Musique impRovisée) est fondée en 1973. Elle fut très active à la Salle Patiño à ses débuts, favorisant les artistes locaux et invitant aussi des célébrités du jazz, telles qu’Archie Shepp, Charles Mingus, Carla Bley, Paul Bley, et le Sun Râ Arkestra.
Fonction : cinéma
L’association Fonction: Cinéma est fondée en 1983 dans le but de pallier un manque de subventions dans la production cinématographique locale. À l’occasion de son événement inaugural à la Salle Patiño, elle présente 65 films genevois qui n’avaient jamais été montrés au public.
La Bâtie-Festival
En juin 1976, un festival mêlant musique, danse, théâtre et projections prend place dans la Salle Patiño et dans l’espace extérieur de la Cité universitaire. Il est organisé conjointement par l’AMR, le Théâtre Mobile, le Théâtre de la Lune Rouge et Action 16. L’événement sera reconduit de manière régulière dès l’année suivante, devenant officiellement le Festival de la Bâtie.
Le Centre d'Art Contemporain
Le Centre d’Art Contemporain démarre dans les locaux de la Salle Patiño en 1974. Animé par Adelina von Fürstenberg, il propose des expositions dans le sous-sol de la salle, mais également des concerts, performances, projections et conférences. Il fait venir à Genève toutes sortes d’artistes d’avant-garde, comme George Brecht, Daniel Buren, Sol LeWitt, Trisha Brown, Philip Glass, John Cage et Bob Wilson.
Les Ateliers d'ethnomusicologie
En juin 1974, au sein de l’AMR, Laurent Aubert organise pour la première fois des concerts de musique indienne à la Salle Patiño. Le succès est tel que la programmation de concerts, conférences et ateliers autour des cultures les plus diverses se perpétue et s’enrichit chaque année jusqu’à devenir une association autonome en 1983 : c’est la naissance des Ateliers d’Ethnomusicologie.
Archipel
La Salle Patiño accueille aussi les premières éditions du Festival Archipel, fondé en 1992 par Philippe Albèra. Cherchant à promouvoir toutes les formes de recherche musicale et d’art sonore, Archipel propose des concerts, des performances, des installations sonores, des rencontres et des conférences.
Le Centre de la photographie
Le Centre de la Photographie est fondé en 1984 par un groupe de passionnés, dont Michel Auer, Michèle Ory, Olivier Vodoz, Jacques Pugin et Gad Borel. Dès sa première exposition autour des photographes Hans Staub, Gotthard Schuh et Paul Senn, les manifestations du Centre prennent place à la Salle Patiño et ce jusqu’en 1988.
L'ADC
L’ADC (Association pour la Danse Contemporaine) est fondée en 1986 à la Salle Patiño, autour de la danseuse et chorégraphe Noemi Lapzeson, dans le but de promouvoir la danse contemporaine à Genève. Avec une dizaine de chorégraphies par saison, elle propose des créations à la fois locales et étrangères avec des chorégraphes tels que Laura Tanner, Fabienne Abramovich, Yann Marussich, Dana Reitz, Angelin Preljocaj et Anne Teresa De Keersmaeker. C’est en son sein que se crée en 1989 la compagnie Vertical Danse.
Contrechamps
Contrechamps est né à la suite des journées Cinéma/Musique organisées en 1976 à la Salle Patiño par Philippe Albèra et Jean-François Rohrbasser. L’Association est créée l’année suivante, puis apparaissent l’Ensemble et les Éditions homonymes. À travers Contrechamps, de nombreux compositeurs furent invités à la Salle Patiño pour diriger leurs œuvres et donner des conférences: notamment Luciano Berio, Luigi Nono, Cathy Berberian, Klaus Huber, György Kurtag, Karlheinz Stockhausen et György Ligeti.
Et d'autres encore...
Le CIP (Centre International de Percussion, devenu aujourd’hui Eklekto), fondé en 1974 sous l’impulsion de Pierre Métral, y est particulièrement actif entre 1989 et 1996. L’AMEG (Association professionnelle pour la Musique Electroacoustique) y est très présente entre 1979 et 1995. Enfin, trois compagnies itinérantes ont entretenu un lien particulier avec la salle à leurs débuts : le Théâtre de la Lune Rouge (1974-1977), le Théâtre du Loup (1978) et les Montreurs d’images (1979).
La Cité Bleue
En 1996 la Fondation Simón I. Patiño décide de se retirer des activités de la salle et souhaite qu’elle change de nom. Sa gestion revient entièrement à la Cité universitaire et le loyer devient payant pour les artistes en résidence.
La Salle Patiño vire au bleu (1996)
La Salle Patiño est alors rebaptisée Cité Bleue, nom et couleur inspirés par les oeuvres d’Yves Klein, notamment sa décoration de l’opéra-théâtre de Gelsenkirchen en Allemagne. Une inauguration a lieu le 1er novembre 1996, suivie de l’exposition collective Azzurro, présentant des oeuvres d’Yves Klein et de huit autres artistes contemporains autour du bleu.
De 1998 à 2008, le Théâtre Confiture s’installe dans la salle. Fondée par Philippe Cohen, Gaspard Boesch, Brigitte Rosset, Sara Barberis et Antony Mettler, la compagnie propose cinq créations par saison pendant dix ans, avant de déménager au Théâtre de la Madeleine.
Entre 2013 et 2015, la Cité Bleue reçoit en résidence Omar Porras et sa compagnie le Teatro Malandro, qui répètent, jouent et organisent sur place des ateliers de transmission et de recherche théâtrale. La compagnie s’installe ensuite au Théâtre Kléber-Méleau (TKM).
Construction
Construction
Architecture de la salle
La Salle Patiño a été conçue par les architectes Ernest Martin, Louis Payot et Edwin Zurkirch. L’acoustique a été réalisée par Pierre Walder et la fresque extérieure par l’artiste Albert Rouiller.
Sa forme octogonale s’explique par le fait qu’elle était initialement prévue sans structure interne fixe, avec une scène, des parois et des fauteuils qui auraient pu être déplacés. Cette idée fut abandonnée une fois les murs extérieurs construits.
Albert Rouiller (1938-2000)
Célèbre sculpteur et dessinateur suisse, Albert Rouiller est né à Genève. Il étudie à l’École des Beaux-Arts de Genève où il suit les cours de Max Weber et d’Henri Koenig, tout en s’initiant au moulage et au travail du plâtre avec Georges Pougnier à l’École des Arts Décoratifs.
Entre 1962 et 1963, il réalise le bas-relief qui orne les murs extérieurs de la future Salle Patiño. Il conçoit une technique inédite consistant à imbriquer des pièces d’aluminium dans la façade en béton du bâtiment. Âgé de 24 ans seulement, sa carrière ne fait que débuter.
Portrait & Fresque
Un équipement sans cesse amélioré
La salle Patiño est conçue pour être polyvalente, destinée à accueillir à la fois des cours universitaires et des spectacles variés. Une commission est réunie par la Fondation Simón I. Patiño pour l’apprêter aux exigences de l’art contemporain. Elle est dotée d’une régie son et lumière, d’une fosse d’orchestre, de loges, d’un dépôt pour les décors, de projecteurs de cinéma et de diapositives avec un écran amovible. Cet équipement technique a continuellement évolué pour être adapté aux besoins des utilisateurs.




Lorsque la Salle Patiño devient la Cité Bleue en 1996, une rénovation est menée par les architectes du Groupe Image de Genève : on y ajoute une galerie technique, une conque acoustique démontable, un sol souple pour les danseurs. Les gradins sont surélevés, les sièges deviennent bleus et leur agencement est revu pour une meilleure visibilité.
Le monde superstitieux du théâtre
En 1975, les sièges d’amphithéâtre universitaire sont remplacés par de confortables fauteuils verts. Or dans la tradition théâtrale, les sièges doivent être de couleur rouge (ou bleue), sous peine de porter malheur!
« Je me souviens qu’un jour une troupe italienne a été tellement surprise par la couleur verte des fauteuils en arrivant qu’elle a d’abord refusé de jouer, avant de se résigner. »
— Jean-François Rohrbasser, ancien coordinateur artistique
Rénovation
2022/2023
En juillet 2017 est créée la Fondation Cité Bleue, à laquelle la Cité universitaire délègue la charge de rénover la salle et de trouver les fonds nécessaires. Le projet se concrétise et le chantier débute en janvier 2022, conduit par les architectes Pierre Bosson et Stéphane Agazzi (PIBO et A&HM). Ils sont secondés par les scénographes d’équipement Philippe Warrand et Gabrielle Lebreton (ArtSceno), et par l’expert acousticien Nicolas Gallaud (Archac).
Un théâtre sur mesure
Par l’intermédiaire de la scénographe Pascale Guillou (L’OEil du Prince) et de l’architecte programmiste Samira Hajjat, le chantier s’efforce de prendre en compte les besoins des futurs utilisateurs. Un grand soin est apporté aux détails pour en faire un lieu aussi fonctionnel qu’accueillant et chaleureux pour le public, les artistes et toutes les équipes de la salle.
« C’est la première fois que je vois ça! Tout un travail de recherche et de compromis est mené avec les architectes du chantier, en collaboration avec Leonardo García Alarcón et son équipe des Saisons Bleues. C’est précieux car cela permet d’apporter plus d’objectivité au projet et de profiter des expériences de chacun. On ressent la volonté de mettre l’humain au centre, d’être particulièrement attentif au confort des artistes et du public. »
— Pascale Guillou, scénographe (L’OEil du Prince)
Vue de la future salle en coupe
Seule l’apparence extérieure de la salle demeure identique !
Tout l’intérieur est réaménagé et refait à neuf : scène, parterre et balcon, loges, régies et installations techniques. Au sous-sol, le foyer est aménagé avec un bar et un salon de musique est destiné à accueillir les activités de médiation. Une salle de chauffe et de répétition bien isolée est prévue pour les artistes, ainsi qu’un espace de détente pour compléter agréablement l’équipement des loges. Enfin, un local de rangement sera spécifiquement conçu pour recevoir le futur parc instrumental, nécessitant un parfait contrôle de la température et de l’hygrométrie.
Fosse d’orchestre
Fait exceptionnel pour une salle de cette taille : elle sera munie d’une fosse d’orchestre mobile et motorisée comme les plus grands opéras ! Il s’agit d’une alcôve creusée à l’avant de la scène dont la hauteur peut être réglée.
Capacité de la fosse : jusqu’à env. 25 artistes / Capacité du plateau : jusqu’à env. 50 artistes



Grâce à cette fosse mobile, il devient possible d’adapter la forme du plateau aux différents genres d’événements. Il est aussi possible de la remonter au niveau de la scène (en proscenium) pour bénéficier de toute la profondeur du plateau.
Une acoustique soignée à tous niveaux
De nombreux facteurs sont à prendre en compte pour optimiser l’acoustique de la salle, notamment les fauteuils et le revêtement des murs et de la scène. La rénovation doit aussi s’atteler à l’enveloppe du bâtiment, à la toiture et à la ventilation, car une bonne isolation entre l’intérieur et l’extérieur est essentielle pour s’assurer qu’aucun bruit indésirable ne vienne perturber l’écoute ou les enregistrements.
Constellation
Le système Constellation : une acoustique sur mesure au service de l’émotion !
Grâce à Constellation, La Cité Bleue gagne en polyvalence et en créativité ! Ce système électro-acoustique permet de parfaire les qualités acoustiques d’un lieu. Mis au point par l’entreprise américaine Meyer Sound, il entre pour la première fois dans une salle de spectacle en Suisse ! La qualité d’écoute qui en résulte permettra une plus grande intimité entre les artistes et le public, restituant les nuances les plus subtiles.
Constellation offre une liberté inédite dans l’adaptation de l’acoustique aux besoins particuliers de chaque artiste et de chaque performance. A l’aide d’un système piloté depuis la régie, il devient possible de faire percevoir de nouvelles nuances et sensations sonores aux spectateurs. De la salle de récital à la cathédrale, du théâtre au studio de danse… L’espace se transforme et se dilate, l’immersion sonore devient partie intégrante de la création artistique.
À l’aide d’une trame de microphones et de haut-parleurs répartis dans toute la salle de manière homogène et discrète, le son est perçu, analysé et immédiatement réémis. Constellation n’est pas un système d’amplification ou une sonorisation au sens traditionnel. Il s’agit seulement d’une aide électronique qui permet de renforcer les qualités acoustiques intrinsèques de la salle. Ce système ne remplace pas le son naturel, mais intervient pour le compléter et l’enrichir.
Venez le découvrir à La Cité Bleue Genève !
be completely free to focus on musical expression and interpretation…”
— Jenny Koh (Musical America 2016 Instrumentalist of the Year)
can indeed improve the physical spaces where we listen to music.”
— John Adams (Pulitzer Prize-winning composer)
create a space where audience and musicians can explore a new kind of musical
journey together.”
— Michael Tilson Thomas (Music Director, San Francisco Symphony)
La nouvelle Cité Bleue Genève
L’origine du projet
« La Cité universitaire souhaitait rénover la salle, mais voulait d’abord trouver un directeur artistique afin de prendre en considération ses besoins. Au cours de nos recherches, Leonardo García Alarcón nous a fait part de son rêve d’établir un centre culturel à Genève. Quand nous l’avons invité à visiter le théâtre, il nous a dit : c’est cette salle que je veux. »
— Michèle Trieu
Cité Bleue
« Je rêvais un jour d’avoir un théâtre, à ma retraite, pour offrir aux musiciens et aux artistes un lieu de création et d’expression. L’opportunité s’est présentée plus tôt que prévu et j’ai accepté. Il n’y a qu’en Suisse qu’une telle histoire aurait pu m’arriver ! Ce pays déteste l’inachevé et offre la possibilité de réaliser ses rêves. »
— Leonardo García Alarcón, Directeur
En 2020, Leonardo García Alarcón est officiellement désigné comme directeur général et artistique de La Cité Bleue Genève. Il crée l’association Les Saisons Bleues avec une équipe chargée d’administrer et de préparer la programmation artistique de la salle.
Leonardo García Alarcón
Claveciniste, chef d’orchestre, chef de choeur et compositeur, Leonardo García Alarcón se distingue tout autant par sa connaissance pointue du répertoire que par l’inventivité et l’audace de ses interprétations. Il cherche toujours à raviver la force originelle de la musique, à susciter les émotions et accorde beaucoup d’importance à la pédagogie.
« Comme certains physiciens, je pense que le temps n’existe pas, et que la musique nous permet de ressusciter l’âme des compositeurs. »
— Leonardo García Alarcón
« J’ai rarement rencontré un chef qui s’intéressait autant au théâtre, à la dramaturgie, aux mouvements de la pensée, aux rapports complexes entre la musique et le texte. »
— Jean-Yves Ruf, metteur en scène
« C’est d’abord un grand passeur d’émotions. Aux identités multiples. À la fois musicologue érudit et homme de spectacle. Capable de soulever d’enthousiasme une salle entière dans les répertoires les plus différents (des Indes Galantes version Streetdance à la Passion selon Saint Matthieu). »— Charles Sigel (Forum Opéra, juin 2022)
Archives Privées
© Leonardo García Alarcón et sa soeur Mariana vers 1985
© Leonardo García Alarcón vers 1993.
«Personne ne peut savoir si le monde est fantastique ou réel, et non plus s’il existe une différence entre rêver et vivre. »
— Jorge Luis Borges
Un lieu pour toutes les musiques
Donner la parole aux musiciens
« Généralement, les musiciens sont engagés pour produire de la musique instrumentale, si possible virtuose. Ou alors, à l’opéra, ils sont appelés à la dernière minute, une fois que tout a été décidé du point de vue dramaturgique, pour produire de la musique de fond. Ils ne sont presque jamais invités à prendre part à la création. De là est né ce projet à La Cité Bleue.
Ici, pour une fois, les musiciens (interprètes, solistes et compositeurs) seront au centre de l’univers créatif. Leurs rêves seront notre moteur principal et nous partirons de leurs besoins pour les mettre en relation avec des metteurs en scène, des chorégraphes, et créer des équipes artistiques autour d’eux. »
— Leonardo García Alarcón, Directeura
Cappella Mediterranea
Fondé par Leonardo García Alarcón et résident principal à La Cité Bleue Genève, l’ensemble Cappella Mediterranea se passionne d’abord pour la musique latine et baroque, explorant à la fois le répertoire vocal et instrumental: polyphonie de la Renaissance, madrigal, motet, opéra et théâtre musical.
«Cappella Mediterranea possède un don inexplicable, pour allier le savant au populaire, faire swinguer les basses et suspendre les émotions (…), pour enchanter les ornementations de rossignol et les chagrins de pierre. On dit que la «musique classique» est en danger et qu’elle risque sa peau: eh bien, elle va la défendre bec et ongles!»
– Didier Lamare (Concertclassic.com, juin 2022)
Accueil en résidence
Les beaux projets naissent souvent grâce aux résidences car la création nécessite un lieu où l’on puisse prendre son temps pour réfléchir à un concept. La Cité Bleue Genève souhaite offrir aux artistes un espace chaleureux et accueillant pour des spectacles créés entièrement sur place.
Une scène à la croisée des arts
«La musique sera au centre du projet artistique et convoquera naturellement les arts les plus variés. »
— Leonardo García Alarcón
Littérature
Cinéma
Danse
Musique
Théâtre
La Cité Bleue Genève souhaite favoriser la collaboration et l’échange entre les disciplines artistiques. La salle rénovée pourra accueillir une grande variété de compagnies et de formations instrumentales : de la musique ancienne à la création contemporaine, en passant par la danse, l’opéra de chambre, le théâtre musical, le cirque, les récitals, les projections et les expositions, La Cité Bleue Genève sera ouverte à tous les arts et à tous les styles.
La fosse d’orchestre et le système électro-acoustique Constellation garantiront l’excellence du cadre pour toutes les formes de création et pour le mélange des genres. Embrassant l’entrée de l’intelligence artificielle dans l’expérience musicale et artistique, La Cité Bleue Genève se prêtera tout particulièrement à l’expérimentation.
Un espace pour libérer les émotions
À La Cité Bleue, l’acoustique et le cadre intimiste favoriseront la transmission et le lien entre les artistes et le public, rompant avec l’idée d’une musique classique distante et sacralisée pour revenir à la simplicité de l’émotion humaine.
« La technique doit être au service de l’art, et non l’inverse. Les artistes doiventvêtre libres d’exprimer leurs émotions afin de toucher universellement le public. Je rêve d’une création libre, sans pression idéologique ni contraintes de temps. À La Cité Bleue, j’aimerais que puissent s’exprimer tous les non-dits. On construit beaucoup de tabous par peur de montrer nos émotions, mais nous pouvons heureusement combattre cela à travers l’art. La musique est là pour dire ce qu’on ne peut pas ou n’ose pas dire.
J’aimerais donner la parole aux artistes pour qu’ils puissent dire ce qu’ils n’arrivent pas à exprimer avec des mots, car la musique arrive quand les mots ne suffisent plus. »
— Leonardo García Alarcón
Le bleu : couleur de l'intériorité
«Le bleu du ciel et de la mer est très présent dans toute l’histoire de la musique, sacrée et profane. Avec son infinité de nuances, c’est une couleur qui parvient à décrire presque tous les états d’âme: dans le bleu, je retrouve à la fois la mélancolie et le plus grand bonheur sur terre.»
— Leonardo García Alarcón
☞ La Cité Bleue est aussi une cité verte ! En savoir plus sur son engagement écologique
Une maison ouverte et accueillante
À l’image de Genève et de la Cité universitaire qui l’entoure, La Cité Bleue sera internationale et accueillera les arts de toutes les cultures, à travers des concerts, rencontres, ateliers et spectacles venus d’ici et d’ailleurs. Soucieuse de nouer des liens avec les résidents de la Cité universitaire et du quartier de Champel, La Cité Bleue les invitera à prendre part à ses activités, à travers des spectacles participatifs, des festivals hors les murs, des répétitions ouvertes et des emplois étudiants.
Activités pédagogiques
Des formules variées s’offriront au public, telles que des concerts de midi et des concerts en famille, offrant une prise en charge des enfants autour d’activités pédagogiques alors que les parents assistent à la représentation.
En dehors des spectacles, La Cité Bleue souhaite aussi ouvrir ses portes en proposant des visites et des ateliers pour mieux comprendre les oeuvres et pour entrer dans les coulisses de la création. Les espaces adjacents et le foyer sont conçus à cet effet pour accueillir les groupes lors des activités de médiation.
LA CITÉ BLEUE GENÈVE : PASSÉ, PRÉSENT ET FUTUR D’UN HAUT LIEU DE LA CULTURE GENEVOISE
Cette exposition est présentée par l’association Les Saisons Bleues. La présidente Michèle Trieu et le directeur Leonardo García Alarcón tiennent à remercier la Fondation Cité Bleue et la Cité universitaire, et en particulier son
directeur Stanislas Pelpel.
En mémoire de Claude-Victor Comtes
COMMISSARIAT D’EXPOSITION
Muriel Brandt
TEXTES
Muriel Brandt, Cécile Delloye, Pierre Scheid
TRADUCTION ANGLAISE
Danielle Thien
RELECTURE
François Ewald, Françoise Haeberlin, Michèle Trieu
DESSINS
Diane Delloye
GRAPHISME
Base Design
IMPRESSION
LP Copycenter
STRUCTURES
MiniTec 4n
INSTALLATION
Perspectives Paysage
Les Saisons Bleues remercient chaleureusement toutes les personnes et institutions qui ont apporté leur aide à cette exposition :
POUR L’HISTOIRE DE LA SALLE:
Philippe Aegerter
Philippe Albèra
Jean-Luc Arni
Laurent Aubert
Michel et Michèle Auer
Jean-Elie Battista
Ambroise Barras
Laurent Bonnet
Diego Cabeza
Philippe Cohen
Monique Décosterd
John Donnelly
John Dubouchet
Adelina von Fürstenberg
Marie-Hélène Grinevald
Eric Jeanmonod
Virginie Keller
Léon Meynet
Jean-Jacques Monney
Omar Porras
Claude Ratzé
Jean-François Rohrbasser
Sandro Rossetti
Yvan Rouiller
Nicole Simon-Vermot
Inge Sjollema
Laura Tanner
Michèle Trieu
Olivier Vodoz
L’AMR Genève
L’Association pour la Danse Contemporaine
Les Ateliers d’ethnomusicologie
La Bibliothèque de Genève
Le Centre d’Art Contemporain Genève
Le Centre de la Photographie Genève
Contrechamps
Fonction: Cinéma
La Fondation Simón I. Patiño
La Radio Télévision Suisse
POUR LE CHANTIER DE RÉNOVATION :
Stéphane Agazzi et Pierre Bosson (PIBO et A&HM)
Nicolas Gallaud (Archac)
Pascale Guillou (L’OEil du Prince)
Samira Hajjat
Philippe Warrand et Gabrielle Lebreton (ArtSceno)
Avec le soutien de :

Comment ça marche concrètement ?